Finissons-en avec le Boys Club

Que de temps passé depuis le dernier article ! La dernière fois, nous parlions d’Ovide et de ses bons conseils pour choper. C’est un tout autre sujet qui nous attend aujourd’hui puisque je vais vous parler du boys club. Mais qu’est-ce que c’est que ça ? C’est je que je vous explique en m’appuyant, entre autres, sur l’essai Le Boys Club de la femme de lettre québécoise Martine Delvaux.

 

Qu’est-ce qu’un Boys Club ?

Définition du Boys Club

Je vais reprendre ici la définition que donne Martine Delvaux. Un boys club, ça peut être :

« – Une association qui traditionnellement exclut les femmes et est contrôlée par les hommes.
– Un groupe d’hommes âgés et fortunés qui détiennent un pouvoir politique
– Un groupe de personnes en position de pouvoir qui se servent de ce pouvoir pour leur propre bénéfice, et le plus souvent indirectement. […] – Une expression qui renvoie au souhait de préserver les élites.1 »

Pour simplifier, un boys club, c’est un groupe d’hommes qui exerce un pouvoir. À noter que, sans surprise, ses membres sont surtout des hommes blancs hétérosexuels. Ils sont vraiment partout ceux-là…

Le gentlemen’s club

À l’origine se trouvait le terme de gentlemen’s club. Il s’agit d’un club réservé aux hommes, dans lequel ils se retrouvent pour discuter – et réseauter, comme nous le dirions aujourd’hui –, le tout en buvant de l’alcool. Ces clubs existent toujours et sont nombreux à travers le monde. Leurs membres sont des hommes puissants, ayant fréquenté de grandes écoles et occupant une position de pouvoir.

Bien sûr, les femmes y étaient – et y sont toujours – indésirables. Martine Delvaux cite quelques exemples de justifications de membres ou dirigeants de ces établissements, lorsqu’on leur demande pourquoi les femmes n’ont pas le droit de s’y inscrire. Les réponses sont sans équivoque : elles sont trop bruyantes, on ne saurait pas où les mettre, les hommes ne pourraient pas se comporter comme ils le souhaitent2. N’est-ce pas hilarant alors de voir aujourd’hui les hommes s’offusquer bruyamment dès que des femmes se retrouvent en non-mixité dans des groupes ou assemblées (et en l’occurence, pour pouvoir échanger dans un environnement sûr pour elles) ?

Le boys club, misogyne par essence

En réalité, les clubs privés masculins acceptent un seul de type de femme : les femmes nues, en peintures pour égayer la pièce3. Cela rappelle d’ailleurs les clubs de strip-tease. Même si la plupart laissent entrer les femmes, celles-ci sont surtout représentées à leur véritable place d’objet sexuel : à poil sur une estrade (le male gaze, ça vous parle ?). S’agissant des clubs privés, Martine Delvaux affirme qu’ils ont « tout à voir avec le mépris des femmes, voire avec la haine des femmes. » Le fait de rechercher cet entre-soi masculin est à la fois rattaché à la misogynie, à l’homophobie (« autre face du rejet féminin ») et, paradoxalement, à l’homoérotisme4.

Sur ce point, je ne peux m’empêcher de me rappeler une citation extraite de l’excellent King Kong Théorie. À la lecture de cette affirmation, il y a plusieurs années, je l’ai trouvée un peu hyperbolique et j’ai pensé qu’il s’agissait surtout pour Virginie Despentes de provoquer la gent masculine. Aujourd’hui, je la trouve criante de vérité. La voici :

« On dirait qu’ils (les hommes) veulent se voir baiser, se regarder les bites les uns les autres, être ensemble en train de bander, on dirait qu’ils ont envie de se la mettre. On dirait qu’ils ont peur de s’avouer que ce dont ils ont vraiment envie, c’est de baiser les uns avec les autres. Les hommes aiment les hommes. Ils nous expliquent tout le temps combien ils aiment les femmes, mais on sait toutes qu’ils nous bobardent. Ils s’aiment, entre eux.5 »

 

Le Boys Club est partout

Si l’expression boys club tire son nom des clubs privés pour hommes, ce type de réseau ne se limite pas à un établissement physique destiné à la détente et à la discussion, loin de là. En effet, le boys club est partout et depuis toujours. Voici une liste non-exhaustive des pans de la société dirigées par le boys club :

  • le cinéma ;
  • la politique ;
  • les universités ;
  • les entreprises ;
  • l’armée/la police ;
  • internet ;
  • la famille ;
  • l’espace public.

Je ne vais pas ici m’appesantir sur chacun de ces domaines, mais plutôt en développer quelques-uns.

Boys Club au cinéma : quand #metoo l’a dans l’os

Comment ne pas évoquer l’affaire Weinstein ? Ce célèbre producteur a été accusé, par une centaine de femmes – principalement des actrices –, de harcèlement, d’agression sexuelle et/ou de viol. L’effroyable individu a finalement été jugé et condamné (plusieurs fois), mais il est terrifiant de constater qu’il a pu se livrer à ses crimes pendant autant d’années.

Et le boys club dans tout ça ? J’y viens. Lorsque toutes ces femmes ont commencé à parler et que l’affaire a pris une tournure sans précédent, Tarantino a avoué qu’il était parfaitement au courant des agissements de son ami, et explique regretter. C’est bien commode de regretter maintenant que les actes de Weinstein sont devenus publics, vous ne trouvez pas ? Quentin, si tu savais, pourquoi n’as-tu rien dit ? Toi qui possèdes une position avantageuse dans le monde du cinéma. La réponse à cette question est simple : le boys club. Évidemment, Tarantino était loin d’être le seul à savoir ce qu’il se passait. Pourtant, personne n’a rien dit. Ces hommes puissants ne se contentent pas de diriger leur monde, ils se défendent et se protègent aussi les uns les autres, pour ne jamais perdre leur pouvoir.

Depuis, #metoo a pris du plomb dans l’aile. Que l’on évoque l’affaire Johnny Depp, Polanski qui continue à recevoir ses petites récompenses ou encore les nominations des César 2023, il est plutôt clair que le boys club du cinéma a encore de beaux jours devant lui.

Une du n°4040 de l’hebdomadaire Le Film Français

 

La politique, un entre-soi toujours masculin

Cela faisait longtemps que nous n’avions pas parlé de Darmanin ! Heureusement, le bougre est toujours dans les bons coups et illustrera à merveille mon propos. Donc, le mardi 24 janvier 2023, la cour d’appel de Paris a confirmé le non-lieu à propos de l’accusation de viol le concernant. Pourtant, il existe bien une preuve (un sms) qui montre que Darmanin a échangé une faveur contre des relations sexuelles. Il s’agit là de ce que le texte de loi appelle un viol par contrainte. La question est donc : pourquoi, malgré les preuves, la cour d’appel a-t-elle prononcé un non-lieu ? Pourquoi Darmanin est-il toujours ministre ? Pourquoi autant de membres du gouvernement visés par des accusations sont-ils toujours en poste ? Là encore, une seule réponse : le boys club. Tu es une ordure bien placée ? Pas de soucis, les copains sont là pour te couvrir !

Issu d’un tweet de @Le_Trema

Les universités, terrain de chasse idéal pour les prédateurs

Ah la vie étudiante, la camaraderie, les soirées, les viols : quelle période formidable ! Enfin, pour les hommes peut-être. Aux États-Unis, les fraternités étudiantes sont de véritables fabriques à violeurs. Culture de la masculinité, bizutage, alcool et drogue, tout est fait pour que les étudiants se « lâchent » et pour que les hommes puissent obtenir le plus de rapports sexuels possibles, de gré ou de force, en droguant leurs victimes ou en profitant de leur ivresse, voire de leur inconscience.

« Les garçons agissent ensemble et en miroir les uns des autres, dans un climat de compétition doublé d’une exigence de loyauté : la fraternité est une famille et tout doit être fait pour la protéger.6 »

Pour les étudiantes, les universités représentent un terrain miné, et ce climat est tout à fait encouragé par les adultes qui ferment les yeux ou minimisent les faits. Il est assez glaçant de se dire que ces prédateurs sans scrupule deviendront les dirigeants de demain.

« Ils se ressemblent tous et ils ont tous les droits, ils ont le loisir de commettre tous les crimes et de toujours s’en sortir. Rien ne peut les atteindre, rien ne pourra jamais les arrêter.7 »

Les propos de Martine Delvaux concernent les universités américaines, mais la France n’a pas à rougir. Entre l’ambiance de la fac de médecine et celle des écoles de commerce (mais le phénomène touche, dans une moindre mesure, tous les établissements d’enseignement secondaire), la culture du viol est toujours bien présente et pas prête de disparaître.

 

Pourquoi le Boys Club est problématique ?

Au cas où ce n’était pas suffisamment clair jusqu’ici : oui, le boys club est problématique, et pas qu’un peu. J’irai même jusqu’à dire que le boys club est terriblement destructeur, socialement, environnementalement, individuellement comme collectivement.

Un petit groupe pour les gouverner tous

Oui, c’est bien une référence au Seigneur des Anneaux, mais d’après moi fort à propos. L’un des problèmes majeurs du boys club, c’est qu’il exclut plusieurs minorités telles que les femmes et les personnes racisées. Reprenons l’exemple du club privé pour hommes (blancs, riches et hétéros). Nous avons donc des hommes puissants qui se retrouvent et discutent de la manière dont ils vont diriger le monde. Non seulement ils représentent une seule partie de la population, mais en plus, leurs discussions sont totalement confidentielles. Comme l’explique Martine Delvaux, la liste des membres de ces clubs est secrète8 et ce qui se passe au club ne sort pas du club. Nous savons que les membres sont des politiciens, des banquiers et des investisseurs, mais sans pouvoir les identifier individuellement. Lorsqu’on imagine le nombre de décisions cruciales qui sont prises entre ces murs, cette invisibilisation est très inquiétante.

Agresser, violer, tuer en toute impunité

J’en ai parlé un peu plus haut, les membres du boys club se protègent les uns les autres. Cet état de fait lui donne un pouvoir qui surpasse les lois et la morale. Martine Delvaux évoque le cas de Jian Ghomeshi, un ex-animateur accusé de violence sexuelle. Le New York Review of Books lui a donné la parole dans un article.

« Qu’est-ce que ça veut dire quand un magazine mondialement reconnu et respecté publie, à la une, le texte d’un homme accusé de violence à caractère sexuel par 20 femmes (…) ?9 »

Et les exemples sont légion. Qu’est-ce que ça veut dire quand un magazine français met Bertrand Cantat en couverture (deux fois ! Les Inrocks, vous êtes des ordures) ? Ou PPDA ? Présomption d’innocence, il ne faut pas détruire sa carrière, il a purgé sa peine… toutes les excuses sont bonnes pour laisser les hommes agir impunément, pour leur offrir de l’indulgence ou encore pour discréditer les victimes. Et devinez qui contrôle les journaux, magazines et différents médias ?

À noter que ce sont les mêmes qui sont à l’origine de la ligue du Lol. Vous vous souvenez ? Ce groupe harcelant et menaçant en ligne des féministes, des femmes racisées ou des personnes homosexuelles. Pour info, Vincent Glad (créateur de la ligue du Lol), était journaliste pour Libération au moment de l’affaire. Elle est belle la gauche ! Et fun fact : en juillet 2022, le journal a été condamné à verser 52 000 euros à Vincent Glad pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. L’enquête débutée en 2019 a également été classée sans suite. Voilà voilà.

 

Que faire face à la puissance du boys club ?

Face à ce vaste réseau tentaculaire, vous vous dites peut-être qu’il n’y a pas d’espoir, que le boys club est trop puissant. Et vous avez plutôt raison. En l’état actuel des choses, les personnes issues des minorités ne disposent pas des ressources nécessaires pour mettre un terme à cet entre-soi masculin délétère et pourri jusqu’à la moelle. Tous les brûler dites-vous ? Heureusement que nous ne sommes pas sur Instagram, vous auriez été ban en un claquement de doigt. Il ne faudrait pas faire peur aux incels, aux masculinistes et aux good guys (bonnet blanc, blanc bonnet…). J’ai oublié de préciser que les réseaux sociaux aussi étaient régis par le boys club, mais ça tombe sous le sens. Bref, laissons l’idée d’un grand bucher de côté un instant et intéressons-nous à la manière d’affaiblir le boys club. Parce que oui, c’est tout de même possible, mais ça demande de la rigueur, de l’intransigeance et un effort collectif.

Cesser d’invisibiliser le boys club

Évidemment, il est plus facile de combattre son ennemi quand on connait son visage. C’est pourquoi il serait bon d’exiger que la liste des membres des clubs privés pour hommes soit systématiquement rendue publique. Au-delà de ces clubs en particulier, il faudrait également rendre visible, pointer du doigt toutes les organisations dirigées par des hommes. Il est nécessaire que ces groupes soient considérés comme ce qu’ils sont vraiment : des dangers.

« Il faut renverser le scenario. Il faut, comme le suggère George Yancy en ce qui concerne la couleur de peau, opposer au « Look, a Negro ! » (« Regardez, un nègre ! »), mise en garde qui participe de la stigmatisation de l’homme noir comme dangereux, un « Look, a White ! » (« Regardez, un Blanc ! ») pour réfléchir à la menace de la blancheur. De même, il s’agit ici de dire « Regardez, un homme ! », ou mieux : « Regardez, un boys club ! », pour faire apparaître le système dans lequel la masculinité est fabriquée, pour la rendre visible.10 »

Cesser d’invisibiliser les actes des hommes

Les hommes sont très sensibles vous savez. Dès qu’il est question de mettre en lumière les crimes d’un autre homme commis contre des femmes, nous sommes assaillies de « Pas tous les hommes ! », de « C’est juste un malade ! » et de « Et les femmes qui violent/tuent alors, on n’en parle pas ? » Ces réactions montrent que le message n’est toujours pas passé et qu’il faut insister. Mais pour cela, les médias devraient nous aider un peu, par exemple en arrêtant d’utiliser la voix passive à tout bout de champ : « une femme a été tuée », « une femme s’est fait violer », « une femme a été découpée en morceaux »… Tout d’abord, la voix passive rend la victime sujet de l’action, comme si elle avait une quelconque responsabilité dans ce qui lui est arrivé. Mais en plus de ça, l’homme, et accessoirement le bourreau, est complètement invisibilisé. Il n’existe pas. Ce sont les hommes qui tuent les femmes. C’est un fait, alors disons-le clairement.

Ce titre et cette introduction proviennent du même article paru le 29 janvier 2023. Nous pouvons déjà apprécier le « une femme tuée par balle » du titre, mais l’introduction se pose là aussi : « Sa compagne de 30 ans est décédée d’une balle dans la tête dans leur appartement. » Vraiment ? C’était trop dur d’écrire « un homme de 36 ans tue sa compagne d’une balle dans la tête » ? Parce que dans leur formulation, on a juste l’impression qu’une balle est arrivée de nulle part pour se loger dans sa tête…

Vous bossez dans le milieu du journalisme ? Votre avis compte dans votre job ? Si oui, c’est probablement que vous êtes un homme, mais c’est surtout le moment de ne rien laisser passer. Si non, soyez attentif à votre langage au quotidien, et vous pouvez aussi commenter les publications de journaux/magazines qui invisibilisent les coupables en utilisant la voix passive en râlant. Tout le monde râle sur Internet, alors autant râler pour quelque chose qui compte vraiment, non ?

Les hommes doivent se retrousser les manches

Oui je sais, vous les hommes, vous êtes d’accord avec le féminisme jusqu’à ce que vous ayez à bouger le petit doigt pour faire changer les choses. Ben oui, vous êtes des hommes bien après tout, pas comme ces psychopathes là dehors. C’est dommage, car s’il existe une sphère de la population qui possède suffisamment de pouvoir pour détruire le boys club, c’est bien vous. Martine Delvaux évoque une partie du spectacle Nanette de la formidable Hannah Gadsby11. Dans ce passage, l’humoriste australienne déplore le fait que ce sont les good guys qui décident qui sont les bad guys. Et il est intéressant de noter que la limite entre good guy et bad guy se déplace en fonction du contexte. Un homme ne va pas avoir beaucoup de difficulté à condamner un violeur qui lui est inconnu lorsqu’il parle avec sa conjointe. Si ce même homme se trouve dans un contexte d’entre-soi masculin, son discours sera très probablement différent, moins virulent en tous cas. Et enfin, si le violeur n’est pas un inconnu mais un ami à lui, il est à peu près certain que le good guy le défendra.

 

Pour conclure

Autant dans un boys club officiel (comme un club privé), dans les comités de direction que dans les « soirées entre mecs », l’entre-soi masculin permet de se laisser aller à la misogynie, de se congratuler de maltraiter les femmes et de les rabaisser. Je connais personnellement des hommes qui ont des propos dégradants envers les femmes en ma présence, comme si c’était normal. Et aucun homme de l’assemblée ne bronche. Certains même l’encouragent. Alors quand ils sont uniquement entre hommes… Si vous êtes un homme blanc hétérosexuel, vous faites partie du boys club, d’une manière ou d’une autre. On se fout du fait que vous soyez, soi-disant, un good guy. Si vous ne prenez pas vos responsabilités, vous êtes notre ennemi.

C’est sur ces mots tendres que se termine cet article. J’espère qu’il vous a plu, ou que vous l’avez au moins trouvé instructif ou porteur de réflexion. On se retrouve dans un temps indéterminé pour aborder un sujet tout autant indéterminé. D’ici là, je vous glisse une petite liste de films, séries et documentaires (dont parle Martine Delvaux) qui traitent du boys club. À bientôt !

  • The Invisible War de Kirby Dick
  • The Hunting Ground de Kirby Dick
  • The Riot Club de Lone Scherfig
  • The Accused de Jonathan Kaplan
  • Top of the Lake de Jane Campion
  • Patrick Melrose de David Nicholls

 

Notes

1 Delvaux, M. Le Boys Club (French Edition). Remue-Ménage, p. 25.

2 Ibid., p. 35.

3 Ibid.

4 Ibid., p. 36.

5 Despentes, V. King Kong théorie (Grasset et Fasquelle). GRASSET, p. 128.

6 Delvaux, M. op. cit., p. 45.

7 Ibid., p. 50.

8 Ibid., p. 41.

9 Ibid., p. 160.

10 Ibid., p. 121.

11 Ibid., p. 167.

 

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La publication a un commentaire

  1. Loup

    Tu réussis à évoquer de nombreuses facettes d’un problème étendu en quelques minutes de lecture. J’espère que ce sera une découverte pour certain.e.s, et pour toustes un bon départ avec plein de références pour nos recherches !